Au milieu de nul part (libre)

Quand Itarille ouvrit les yeux, elle se trouvait perdue au milieu de nul part, allonger sur le sable qui était chaud, voir même très chaud, c'est d'ailleurs ça qui finit de la réveiller complètement. L'elfe blonde ouvrit les yeux, c'est magnifique prunelles bleu-gris qui regardèrent un moment autour d'elle, puis se posèrent sur ... rien. Mais ou était-elle ? Itarille se leva un peu engourdie, elle porter toujours la tenue de chasse qu'elle avait au marécage lorsqu'elle était avec Adam et Lexan. C'est cheveux tresser, était toujours ébouriffer, mais si quelqu'un l'avait vu à cet instant là, il l'aurait certainement trouver fort jolie.

Mais ou je suis là ? C'est quoi ça ...

L'elfe des bois regarda au loin l'horizon, elle ne voyait que du sable à perte de vue, des dunes, et des dunes de sable de couleur orangé presque rouge. Itarille se décida à marcher, il fallait qu'elle trouve quelque chose qui puise l'aider, et pour ça, bouger sembler être le mieux pour elle. La jeune professeur de musique et chant de l'université de Domina, ne savait pas si elle aller s'en sortir, mais en tout cas elle tenterait le tout pour le tout, utilisant ses capacités elfique.

Blackrille que m'a tu fais ? Ou suis je ? Montre toi si tu l'ose !!!

Mais la sorcière resta muette, ne répondant pas aux menaces, ni au supplique de la jeune elfe blonde. Au bout de deux heures de marche, l'elfe commençait à avoir soif, elle se sentait fatiguer aussi, et elle avait aussi très peur de ne jamais trouver la sortie de secours ...

Lilieth a quitté le monde de Mortis il y a longtemps maintenant. Ce monde hostile ne lui était pas agréable, et elle y avait laissé ses deux parents, Déicus, le terrasseur et Malabara, la vide-montagne. La succube ne comptait pas retourner sur son monde d'origine avant un bon moment, mais les deux démons qui lui avaient donné la vie étaient toujours là, eux. Déicus marchait dans le Dreyalberet, ce qui, dans la langue des hommes, signifiait "le désert des larmes de sang". Il avait aperçu un Orox, une sorte de cerf aux bois couverts d'épines tranchantes et empoisonnées et avait décidé de le pister. Son poison se vendait effectivement assez cher sur les marchés.

L'imposant démon mesurait deux mètres soixante-dix, était doté d'écailles rocheuses sur une bonne partie de son corps et ses muscles étaient saillants. S'il avait eu sa fille à ses côtés, nul n'aurait pu dire qu'ils avaient un lien de parenté, tant ils étaient différents. Il disposait d'une large hache à deux lames qui était fixée dans son dos et, s'il en avait eu le besoin, savait manipuler la magie élémentaire de l'air et de la foudre.

Sa vue était très aiguisée, ainsi, il vit l'elfe blonde à près de trois cents mètres de distance. Lentement et prudemment, il s'avança vers elle. Il savait bien que les elfes étaient un danger pour les démons, et il fallait donc se méfier d'elle, mais puisqu'elle venait d'un autre monde, elle pourrait peut-être faire un bon repas, s'il parvenait à la convaincre de le suivre jusqu'à une marmite. Lorsqu'il arriva près d'elle, il vit qu'elle semblait fatiguée et assoiffée. Cela surpris Déicus qui ne trouvait pas qu'il fasse si chaud que ça.

Bonjour, femme elfe... Tu es bien loin de ton monde...

Alors qu'elle commençait à perdre tout espoir de trouver un chemin qui la mène quelque part ou elle pourrait boire de l'eau, et manger quelque chose. Itarille vit et entendit ce grand démon qui était vraiment immense, et qui il fallait le dire, ne sentait pas très bon. Il s'adressa à elle, en lui disant qu'elle était bien loin de son monde. L'elfe le regarda de haut malgré sa peur.

Bonjour démon, je suis loin de chez moi effectivement, et je ne sais pas du tout ou je me trouve ... apparemment je suis sur Mortis, sinon vous ne seriez pas là.

Itarille avait très peur du sort que le destin lui réserver, mais comme tout elfe de son rang, elle restait fière et digne de son peuple elfique. Elle regarda le démon, et décida de se présenter à lui, et ce même si elle sentait qu'il lui voulait du mal.

Je m'appelle Itarille Celebrindal, fille d'Amras Celebrindal, je suis professeur de musique et chant à l'université de Domina, diriger par le grand directeur, Adam Withaker ...

La jeune femme elfe se rendit compte que pensé au directeur lui faisait mal, elle ne savait pas si il était en vie, et si lui et Lexan s'en était sortis. Elle préféra ne pas y songé.

Et vous, vous êtes ?

L'elfe semblait perdue, mais Déicus n'était pas là pour lui servir de guide touristique. Il voulait simplement qu'elle veuille bien le suivre jusqu'à un lieu où il pourrait la faire cuire vivante pour s'en repaître avec sa femme, Malabara. Pour cela, il sentait qu'il devrait répondre un minimum aux questions que se posait Itarille.

Tu es bien sur Mortis, dans le Dreyalberet et je ne connais pas d'Adam Whitaker. Quand à mon nom... je suis Déicus, le terrasseur.

Cette femme serait sans doute meilleure vivante que morte, il serait donc bon qu'elle ne trépasse pas avant d'avoir atteint les cuisines de sa femme. Comme elle avait l'air assoiffée, il s'empara d'une gourde, qui pendouillait le long de son ceinturon de métal, tenue par une lanière en cuir de storne, un oiseau de proie aux ailes de cuir très solide. La gourde ne contenait que de l'eau, mais Déicus pensait que l'elfe pourrait être méfiante envers son petit cadeau. Il en but donc une gorgée pour lui prouver qu'elle n'était pas empoisonnée, avant de lui tendre le récipient.

Voilà de l'eau... si tu veux survivre dans ce désert, tu ferais mieux de me suivre.

D'un pas lourd, il ouvrit la marche à travers le désert, en direction de deux montagnes que l'on pouvait voir à l'horizon. Ces montagnes crachaient du feu comme une cheminée libèrerait de la fumée.

Le démon lui dit s'appeler Déicus le terrasseur, et qu'elle se trouver bien sur le monde de Mortis, le monde des démons. Mais apparemment il ne connaissait pas le magicien dont lui parla l'elfe. Elle se trouver apparemment sur le Dreyalberet, une sorte de désert qu'elle ne connaissait pas du tout. Il lui offrit ensuite son aide, en lui donnant de l'eau à boire, bien qu'Itarille n'approuva pas du tout de posé ses lèvres au boutons de rose délicat derrière celle toute baveuse du colosse, elle ne fit pas la fine bouche, car elle avait très soif, et si elle voulait au moins tenter de survivre dans ce lieu, il lui fallait boire au goulot de cette gourde en cuir. Elle accepta donc la gourde et en but une bonne gorgée, qui lui descendit d'abord douloureusement dans la gorge, puis apaisa quelque peu sa soif.

Merci Déicus, j'en avais grand besoin, ton aide m'a était précieuse, tu en sera remercier un jour.

Ensuite il lui demanda de le suivre, Itarille n'avait pas trop envie d'aller ou il irait, mais comme elle n'avait pas vraiment d'autre choix qui s'offrait à elle, elle dut bien entendu accepter sa proposition. Elle le suivit donc un peu à contre coeur. Même si elle se douter que le but du démon n'était pas de vraiment l'aider, elle ne pu s'empêcher de lui dire malgré tout.

J'espère que là ou tu m’emmène je pourrais prévenir les miens, pour leur dire ou je me trouve. Ils doivent tellement s’inquiéter pour moi ... peut être même qu'ils ont déjà lancer une expédition dans le but de me retrouver.

Déicus sourit lorsque l'elfe lui demanda si elle pourrait prévenir les siens là où il comptait l'emmener. Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer le doux fumet de celle-ci lorsqu'elle cuirait au milieu de bons légumes. Mais pour l'instant, ils n'étaient pas encore arrivé et il valait mieux continuer à lui faire croire qu'il l'aidait.

J'espère pouvoir vous venir en aide, du moins.

Le chemin ne serait pas court jusqu'à la ville, aussi se dit-il qu'il pourrait au moins lui faire la conversation en attendant qu'ils soient arrivés.

Dites-moi, comment êtes-vous arrivé ici ? On a pas l'habitude de voir des vôtres par ici.

Déicus se tourna vers Itarille et tendit son bras vers elle.

Vous devez être épuisé, je peux vous porter si vous le désirez...

La manœuvre n'avait pour but que de gagner sa confiance. Mais après tout, elle ne serait qu'une plume pour lui et éviter de la fatiguer éviterait qu'elle n'ait une viande trop dure.

Itarille suivit docilement le démon qui l'emmener dans un endroit qui ce voulait sur. Du moins c'est ce qu'il lui avait dit. Il ne savait pas si elle pourrait contacter sa famille, mais en tout il lui dit qu'il essaierait du mieux qu'il le pouvait. La jeune femme elfe se méfier et rester sur ses gardes, mais de toute façon elle n'avait pas vraiment d'autre choix que de le suivre, donc autant faire comme si elle lui faisait confiance pour l'instant, elle aviserait après s'être reposé un peu. Le démon lui demanda comment elle était arrivée ici.

Oh et bien c'est une longue histoire ... mais pour faire court, c'est une sorcière qui m'a téléporter ici dans le but de m'éloigner des miens.

Itarille ne savait pas trop pourquoi Blackrille avait fait ça, mais elle ne voulait pas entrer dans les détails, tant qu'elle ne connaissait pas les vrais intentions du dénommer Déicus. Après tout elle ne connaissait rien de ce démon, et elle savait qu'il fallait se méfier d'eux, surtout les adultes. Il lui demanda ensuite si elle voulait qu'il la porte. L'elfe le regarda de haut, puis refusa poliment pour ne pas le froisser.

Non, non merci bien cela ira, je suis solide, et je suis beaucoup moins fatiguer après avoir bu de l'eau. Merci pour votre offre. Mais dites moi que faisiez vous de particulier dans le désert, si cela n'est pas indiscret bien entendu ?

Après avoir poliment refusé la proposition de Déicus, Itarille lui demanda ce qu'il faisait dans le Dreyalberet. Le démon reprit sa marche, puisqu'elle n'avait pas besoin d'aide, d'après elle parce que l'eau qu'elle avait bu lui avait suffisamment restauré ses forces. Le Terrasseur n'était pas suffisamment stupide pour ignorer qu'elle se méfiait de lui. Bien que les vrais ennemis des démons soient les elfes noirs, ces derniers les utilisaient pour mener leur guerre contre leurs cousins bénéfiques. Toutefois, le démon prit la parole pour répondre à la question posée, puisqu'il n'y avait aucun secret dans la demande effectuée.

Je pistais un Orox, mais j'ai perdu sa trace il y a plus d'une demi-heure. C'est bien dommage car l'oroxine se vend aux meilleurs prix...

Aussitôt avait-il terminé sa phrase que son énorme pied s'écrasa sur une empreinte à trois griffes. Déicus s'accroupit alors pour examiner la trace. La bête qui l'avait laissé devait peser dans les trois cents kilogrammes et il s'agissait sûrement de l'animal qu'il pistait. Se relevant, le démon empoigna son immense hache.

Et apparemment, on va avoir à manger... Si vous manipulez la magie élémentaire du feu, nous pourrons le cuire pour nous repaître. Nous avons encore des heures de marche devant nous.

Tout en marchant l'elfe, se dit que heureusement qu'elle porter ses bottes confortable elfique, elle les avait prise pour faire la balade dans les marécages avec le directeur de l'université, mais elle n'avait pas prévu de finir sa course dans cet immense étendu de sable rouge. Seule, perdue au milieu de nul part, avec pour seul compagnie, un démon qui chassait apparemment un orox. Itarille écouta ce que Déicus lui disait de façon distraite, elle n'écoutait pas vraiment, mais lui répondait malgré tout par monosyllabe de temps en temps. Surtout pour éviter de fâcher le démon.

Oui, j'imagine, je ne connais pas vraiment les orox ...

Le démon continua son inspection du sol, en tout cas si il y avait bien une chose que l'on puisse dire sur lui, c'est qu'il avait vraiment l'air d'être un expert en chasse. Itarile admira son talent, il était minutieux, et sembler savoir ce qu'il faisait. Ensuite il se releva, et attrapa sa hache, en disant qu'ils allaient avoir à manger. L'elfe fit la grimace avant de répondre au géant.

Non, je ne connais pas la magie ... désolée, la seule chose que je peux faire c'est parler au animaux, et ressentir les sentiments de certaines personne. Je ne vous serais donc d'aucune utilité pour cette chasse, à moins que j'arrive à parler et comprendre cet orox.

Le démon rumina dans sa barbe. Non seulement le destin l'avait flanqué d'une elfe, mais en plus, il fallait qu'elle ne soit pas capable de l'aider. Heureusement qu'elle finirait dans son estomac, ou la journée aurait complètement été gâchée. Toutefois, le puissant démon avait remarqué l'arc de la jeune femme. Ne savait-elle pas s'en servir ? C'était possible, mais Déicus n'avait pas spécialement envie de provoquer l'elfe en insinuant qu'elle ne saurait utiliser son arme de tir. L'habitant de Mortis était résistant, mais une flèche bien placée ne lui ferait pas le plus grand bien. Mais quelque chose dans son champ de vision attira son regard loin de ces considérations. Le démon aurait juré voir un animal dans le coin de son regard, mais alors qu'il pivotait la tête pour voir, il ne vit rien. L'orox, s'il s'agissait de cela, s'était cachée derrière des dunes.

Avez-vous vu ça, femme elfe ? Sortez votre arc... Nous ne voudrions pas manquer cette proie, n'est-ce pas ?

Il plaça sa seconde main sur son hache, prêt à frapper si l'orox les chargeait. En effet, si ces créatures faisaient de bons morceaux de viande, elles n'étaient pas herbivores pour autant. Elles dévoraient leur poids en viande tous les jours et pourrait bien vouloir faire de l'elfe et du démon, son casse-croûte.

De toute façon, il vaut mieux qu'il finisse dans nos estomacs, plutôt que l'inverse...