un moment pour se detendre

Mais non te t'excuse pas, c'est justement là que tu dois t'accrocher, ou alors si tu préfère tu peux aussi mettre tes mains en arrière, juste ici, dit Yoko en joignant le geste à la parole, et en montrant la poignée arrière de la moto.

Puis Yoko réalisa que Lilieth ne connaissait absolument pas la conduite en moto, ou en tout autre engin terrestre que ce soit. Donc elle se devait pour leur sécurité à toutes les deux, de bien la préparer avant de démarrer la balade avec la jeune démone.

Bon attends, pour commencer, tu va mettre une main ici sur ma taille, et ton autre main sur la poignée de la moto. Comme ça tu sera moins déséquilibrer, et moi je parviendrais mieux à piloté. Ne t'en fais pas je suis une excellent pilote.

La policière ne faisait qu'un avec sa monture de feu, et elle l'emmener au grès de ses envies, là ou elle le désirer.

Bon normalement il faut une tenue adapter pour être sur une moto de ce type. Casque, gants, chaussures adaptées et combinaison ajustées sont indispensables. Mais là ont s'en passera, peut être que si tu aime ça, je ferais en sorte de te faire essayer mais cette fois avec la tenue. Pour le moment accroche toi bien ou tu le peux et ne te crispe pas. Je ne vais pas aller vite pour commencer. Prête ?

Voyant la mine de la jeune fille, cela rappela au lieutenant, la première fois ou elle avait emmener la fille de Zachary faire un tour. Jen avait adorer avoir le vent dans les cheveux, bien qu'au départ elle n'en mener pas large. Lilieth avait exactement la même expression.

Lilieth écouta les explications de Yoko concernant la façon dont elle devait se positionner, et fit exactement ce qu'elle lui avait demandé. Alors qu'elle parlait, la jeune démone avait l'impression que la policière était ailleurs. Elle mourrait d'envie de lui demander ce qui se passait, mais ne savait pas trop comment aborder la question, elle se tut donc pour l'instant. Peut-être aurait-elle un moment plus propice pour jouer les psychologues.

Je suis prête, Yoko. Montre-moi ce dont la bête de fer est capable.

La bête de fer ? Lilieth se sentait un peu bête d'appeler ça ainsi. Mortis n'avait pas développé ce genre de technologie, mais les monstres de métal, elle connaissait ça sur le bout des doigts — les démons étant particulièrement friands des machines de siège aussi imposantes qu'efficaces. Avant que Yoko ne se lance, la succube ajusta sa robe bien au-dessous de ses fesses, afin qu'elle ne s'envole pas au vent pour révéler ses dessous à tout passant. Elle était séductrice, mais pas de ce type-là.

Une fois la jeune démone bien installer, Yoko démarra sa moto et s'engagea sur la route. Au départ comme promis à Lilieth, elle n'alla pas vite, se contentant simplement de montrer les première joies de la conduite en moto, enfin plutôt du moins la balade pour la démone, vu qu'elle ne conduisait pas. Le lieutenant accéléra juste un peu pour être à la bonne vitesse, car elle n'oublié pas qu'il y avait d'autre personne sur les routes, même si il commencer à ce faire tard. D'ailleurs Yoko se dit qu'après la balade avec Lilieth, elle rentrerait à l’hôtel pour se reposé un peu, vu que la journée avait été longue pour elle.

Les deux jeunes femmes croisèrent une bande de potes en moto, qui apparemment tentaient de les draguer, en leur montrant comment accélérer sur une moto. Yoko agacer par ce comportement de machos, dit à la démone.

Que dirait tu si je leur montrer de quoi ma moto est capable. Un peu de vitesse ça te dis ? Si tu ne veux pas, pas de problème.

La balade était des plus agréables. Malgré le casque, Lilieth sentait l'air lui caressait la peau et c'était un contact des plus doux. Mais pour l'instant, Yoko n'adoptait pas une allure très rapide ; même si la démone n'aurait pas pu voler à ses côtés sans se faire distancer ; mais cela était nécessaire pour qu'elle s'habitue au maintien sur l'engin. Dès lors que des motards leur firent les yeux doux, Yoko proposa à Lilieth de prendre un peu de vitesse. Le visage de la succube s'illumina car c'est tout ce qu'elle attendait.

Fais donc, Yoko. Montre-moi ce qu'est la vraie vitesse. Et montre-leur à eux surtout.

Lilieth était une séductrice, mais elle n'aimait pas le manque de grâce de ses rustres, dont certains les sifflaient comme si elles n'étaient que des bouts de viande présentés au bout d'une pique. La jeune démone tira la langue au groupe, attendant que la policière se décide à accélérer.

Yoko sourit car enfin elle aller s'amusé un peu, et ça lui plaisait beaucoup. Elle dit à la jeune démone de bien s'accrocher, puis donna un coup de pied sur la pédale, et appuya sur le bouton d’accélération. La vitesse le lieutenant connaissait bien, et elle aimer ça, mais sans pour autant être imprudente. Il faut dire qu'elle maîtriser parfaitement son engin "de la mort" comme certains l'appeler encore de nos jours.

Lilieth dut certainement sentir la vitesse à laquelle elles allées car Yoko sentit le poids de la jeune fille contre son dos. Appuyant encore une fois, elle accéléra de plus belle, et en peu de temps distança les abrutis qui ne s'attendaient pas à ce qu'elle leur face ça. L'un d'eux décida de répondre à la provocation de Yoko, et la rattrapa accélérant à son tour. Le voyant arriver sur son côté gauche, la rouquine se dit.

T'es tenace toi, voyons voir jusqu’où tu peux jouer.

Yoko baissa la tête et accéléra encore, cette fois la vitesse était devenue dangereuse, même pour quelqu'un d'habituer à piloter. Le lieutenant en avait grandement conscience, mais l'adrénaline qu'elle ressentait, était la plus forte. Au bout de plusieurs minutes, et voyant qu'elle ne lâcherait pas aussi facilement, le gars ralentit, et s'en alla de l'autre côté. A partir de là, Yoko ralentit, et reprit une vitesse dite normal. Puis elle se préoccupa de la santé de sa passagère.

Tu vas bien ? Tu veux qu'on arrêtes ?

Yoko fit ressentir la joie et l'allégresse de la vitesse, mais pour distancer la bande de motards, elle poussa peut-être la moto à une vitesse trop élevée. En tout cas, au bout d'un moment, Lilieth ne s'amusait plus du tout et avait peur, s'agrippant à Yoko pour ne pas tomber. Même si elle avait ses ailes, à cette vitesse-là, si elle tombait, elle n'aurait jamais le temps de les déplier avant de toucher le sol. Lorsqu'elle ralentit enfin, lui demandant si elle allait bien, la succube ne fit même pas semblant.

Arrête-toi, oui...

Son cœur battait à folle allure. Crispée sur la pilote, elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle avait planté ses ongles dans le cuir de la veste de la policière. Bien sûr, elle le réalisa alors que la moto ne cessait de ralentir et ne sut alors trop quoi dire, sinon qu'elle était profondément désolée. Cette représentante de la justice allait-elle la punir pour cela ? Elle ignorait complètement comment elle pourrait réagir.

Je... je suis désolée, Yoko.

Comme elle avait ralentit au maximum, Yoko entendit la jeune démone qui lui demander d'une toute petite voix, de s'arrêter. La femme rousse arrêta alors la machine du diable, et posant ses pieds sur le sol, mis la béquille de la moto. Elle se tourna ensuite vers la jeune fille brune, qui avait l'air d'avoir peur.

Je... je suis désolée, Yoko.

Yoko ne comprenait pas pourquoi Lilieth s'excuser, c'était plutôt à elle de le faire, vu qu'elle lui avait fait peur.

Non ne t'excuse pas, c'est moi qui aurait du faire plus attention ... j'ai dépasser les bornes, mon but n'était pas de t'effrayer.

Yoko coupa le moteur de la moto, puis descendit de celle ci. C'est alors qu'elle réalisa que de l'air passé dans son dos, elle enleva donc sa veste de cuir pour vérifier, et regarda les coups de griffes qui avaient lacérer le malheureux textile de la policière. Yoko fit la grimace devant ce carnage, sa plus belle veste en cuir était fichue, bonne à mettre à la poubelle, irréparable.

Merde !!!, ma veste.

Ralisant que Lilieth s'excuser pour ça, elle soupira.

Ce n'est pas de ta faute ... c'est la mienne, de toute façon je fais n'importe quoi en ce moment.

Yoko regarda sa montre, et remarqua qu'il était déjà bien tard, le soleil commencer à ce coucher, et il fallait que la jeune fille rentre vite à l'internat, ou sinon elle coucherait dehors.

Aller monte Lilieth, il est tard, je vais te ramener à l'université. Tu n'as pas à avoir peur, je vais rouler normalement.

Terrifiée, elle descendit bien vite du véhicule lorsque Yoko l'immobilisa enfin. Reprenant son souffle et tentant de se calmer, la lieutenant lui proposa de la ramener à l'université. Il était vrai qu'il valait mieux pour elle de rentrer si elle ne voulait pas passer la nuit dehors. Mais l'idée de remonter sur cet engin de mort lui déplaisait fortement. Son problème était qu'elle ne savait pas du tout où elle était, et même si elle s'envolait loin dans les airs, elle serait probablement incapable, par temps de nuit, de retrouver l'université.

Es-tu sûre que tu ne seras pas dangereuse, cette fois ? Tu m'as fait vraiment peur, tu sais ? Ma vie a une valeur, même si beaucoup pensent que les démons ne méritent rien de mieux que la mort.

Elle sanglota en disant cela. Bien que théoriquement immortelle, cela ne l'épargnait que des ravages du temps, pas d'autre chose. Si Yoko avait eu un accident, elle portait probablement une tenue qui la mettait à l'abri du danger, mais Lilieth dans sa belle robe blanche était une proie facile pour la déesse de la mort, Mortis, qui même si elle avait les démons pour préférés aurait fauché son âme sans hésitation. Elle commença à essuyer ses larmes, mais elles coulaient sans qu'elle ne puisse rien y faire.

Es-tu sûre que tu ne seras pas dangereuse, cette fois ? Tu m'as fait vraiment peur, tu sais ? Ma vie a une valeur, même si beaucoup pensent que les démons ne méritent rien de mieux que la mort.

Entendant les paroles de la jeune brunette, mais aussi en voyant ses larmes couler sur ses joues, Yoko comprit qu'elle avait jouer non seulement avec sa vie, mais aussi avec celle de Lilieth. Le lieutenant regarda la démone, elle faisait peine à voir, mais que lui avait-il prit ? Yoko savait bien ce qu'elle avait, mais Lilieth voulait seulement faire un tour de moto avec elle, et non pas braver un danger en affrontant la folie de la rousse.

La jeune femme s'approcha de la jeune fille, posant maladroitement sa main sur l'épaule de celle-ci. Yoko n'avait pas la fibre maternelle, et donc ne savait pas trop comment se comporter envers une jeune fille en pleure, mais elle pouvait aussi se montrer compatissante, un peu comme une grande soeur. D'ailleurs elle l'avait été pour Melissa, et aussi pour Jen ... oui mais l'une avait finis par ce suicider, et l'autre avait disparut, tout comme son père. Quel beau fiasco pour la rousse.

Excuse moi Lilieth, je ... je ne voulais vraiment pas te faire peur. Je vais te ramener, et je te promets de rouler normalement. Et je ne pense en aucun cas que tu mérite la mort. D'ailleurs je connais bien des humains qui eux la méritent sans hésitation. Alors cesse de pleurer, je t'assure que tu es plus humaine qu'une certaine personne que je connais.

Alors que Yoko se confondait en excuses, Lilieth ne savait pas quoi dire ou faire. Elle avait l'air convaincue de ce qu'elle disait, mais les faits lui avaient causé une terreur indicible. Sa dernière phrase eut en revanche l'effet de faire réagir la démone. Elle regarda la lieutenant dans les yeux, se demandant ce qu'elle avait pu vouloir dire par là.

Mais je ne suis pas humaine... comment pourrais-je être plus humaine qu'un humain ? Mon apparence est semblable à la vôtre, mais... que me trouves-tu d'autre de... enfin... d'humain ?

Elle essuya ses larmes qui s'arrêtaient de couler et déploya ses ailes, pour montrer leur différence. Lilieth savait qu'elle ressemblait effectivement à une humaine, si elle faisait abstraction de ses ailes, mais elle n'avait jamais envisagé que la ressemblance puisse porter plus loin. Il faut dire que sur son monde, chaque être était différent. Un monstre de quatre mètres de haut pouvait accoucher d'une enfant à l'aspect humain qui mesurerait un mètre soixante à l'âge adulte.

Mais je ne suis pas humaine... comment pourrais-je être plus humaine qu'un humain ? Mon apparence est semblable à la vôtre, mais... que me trouves-tu d'autre de... enfin... d'humain ?

C'est une expression Lilieth, c'est pour dire que malgré le fait que tu sois un démon, tu as un coeur suffisamment pur pour paraître plus humaine que la plupart des vrais humains.

Yoko soupira, elle ne savait pas trop comment expliquer à la jeune démone ce qu'elle voulait dire par là, mais pourtant il fallait qu'elle lui explique, car Lilieth ne connaissait apparemment rien du tout au monde des humains, ce qui était bien normal, vu qu'elle venait directement de Mortis. La rousse quand à elle ne connaissait absolument rien au monde des démons, elle savait que tout cela exister, mais l'ésotérisme et elle ça faisait deux. Il y a longtemps son grand père maternel lui avait expliquer des tas de choses, mais elle avait quelque peu omis certains passage, les laissant enfoui dans sa tête.

La femme flic s'approcha de la demoiselle brune, puis lui prit les mains, et l'obligea à la regarder dans les yeux.

Ecoute moi, nous sommes peut être sur la Terre, mais je t'assure qu'ici aussi nous avons notre lot de bête sanguinaire, assoiffer de sang, et je ne parle pas de vampire, ou de loup garou ... mais bien d'être dit humain. Sache que la nature de l'homme est mauvaise, et certains te le montrerons plus que d'autre. Toi qui est un vrai démon, tu es plus humaine qu'eux. Tu comprend mieux maintenant ?

Lilieth n'en était pas sûre à cent pourcents, mais Yoko semblait parler de la façon de penser plus que d'autre chose. La lieutenant de police estimait que la succube avait un cœur plus pur que les humains. Il était vrai que la façon de penser de la démone n'avait rien à voir avec celle de ses congénères. Même ses propres parents étaient des bêtes de destruction. Ne sachant pas trop pourquoi, Lilieth ne put rien faire d'autre sur le coup que lâcher les mains de cette humaine pour se blottir contre elle. À ce moment précis, à cause de la peur qu'elle avait ressentie auparavant, c'était la seule chose dont elle avait vraiment envie. Au bout d'un moment dont elle n'aurait su juger la durée, une minute ou quelques secondes, elle se détacha de l'adulte et la regarda à nouveau dans les yeux.

Votre race est plus étrange que je ne le pensais. Mais malgré tout, je préfère largement votre monde au mien. Peut-être un jour, voudras-tu le voir ?

Lilieth venait effectivement de se dire qu'il serait intéressant de montrer à cette humaine jusqu'où pouvait aller la différence entre leurs deux mondes, puisqu'à l'évidence, Yoko ne connaissait pas grand chose à ce qui sortait du cadre de la Terre.

Si tu le désires, bien sûr. Sinon, je ne m'en vexerais pas.

Lorsque la jeune démone se blottit contre elle, Yoko ne sut comment réagir, elle accepta malgré tout ce contact qui lui sembla très intime, presque familier. Le lieutenant n'avait pas pour habitude de se laisser approcher de la sorte, mais elle laissa faire Lilieth, qui sembler avoir besoin de réconfort. Une fois que la jeune fille fut consoler, elle s'adressa à Yoko.

Votre race est plus étrange que je ne le pensais. Mais malgré tout, je préfère largement votre monde au mien. Peut-être un jour, voudras-tu le voir ?

Hum, franchement, j'en doute, mais peut être qu'un jour oui, ont fera ça.

Yoko disait plus ça pour ne pas vexer la jeune fille qu'autre chose, parce qu'en vrai, elle n'avait pas du tout envie de se rendre sur Mortis, pour y voir des tas de démons, qu'ils aient une apparence humaine ou non. Yoko voyait bien assez de personnes bizarre sur cette île, sans en rajouter d'avantage.

Bon aller Lilieth, assez pleurer, maintenant en route, je te ramène à l'université de Domina.

Réconfortée mais peu rassurée, Lilieth se plaça sur la moto pour repartir. Yoko la mènerait sûrement à l'université si elle savait où celle-ci se trouvait. Était-elle sur l'île depuis suffisamment de temps pour le savoir ? La démone se posait la question car elle ne souhaitait pas qu'elles se perdent, alors en essayant de ne pas froisser la policière, elle préféra le lui demander.

Dis-moi, tu sais où elle se trouve, l'université ? J'espère qu'ils n'ont pas fermé les portes du manoir... sinon, je ne pourrais pas entrer dans le dortoir.

L'idée de dormir à la belle étoile déplaisait à la succube qui ne disposait guère d'autres moyens de défense que ses illusions qui lui permettraient de tenter une intimidation... dans le meilleur des cas. Une bourrasque de vent fit voleter ses cheveux dans les airs un court instant alors qu'elle regardait Yoko, se disant que cette jeune femme était forte de caractère et qu'elle aimerait pouvoir devenir comme elle, quand elle serait adulte. En effet, aux yeux de la démone, cette femme n'était pas du genre à avoir peur d'une simple nuit seule.

Yoko regarda Lilieth reprendre place sur la moto rouge, puis en fit de même. La jeune fille demanda alors au lieutenant si elle connaissait l'adresse de l'université, puis elle s’inquiéta de savoir si les portes ne seraient pas fermé. Avant de démarrer sa moto, la rousse répondit aux questions que se posé la brunette.

Alors pour répondre à ta première question, oui je sais ou se trouve l'université de Domina, elle est du côté de la montagne, il y a une route qui y mène ne t'en fais pas, nous y serons vite ... enfin pas trop vite non plus hein.

Yoko mit sa main dans ses cheveux, puis répondit à l'autre question.

Quand à savoir si les portes seront encore ouverte, ça je ne sais pas du tout, mais ne t'inquiète pas, si c'est le cas, tu viendra loger dans ma chambre d’hôtel, juste pour la nuit.

Les deux femmes se trouvaient maintenant sur l'asphalte de la grande route, et le lieutenant conduisait prudemment, contrairement aux heures précédentes, ou elle avait littéralement péter les plombs.

HJ : à mon avis nous devrions finir là ?

FIN RP